Les Jeunesses Musicales de Belgique sont bien connues du public pour leurs activités de diffusion de la culture musicale aux enfants d'âge scolaire. Un petit groupe d'une demi-douzaine de personnes gère les activités des J.M. au niveau de l'ensemble de la Communauté Française. Son activité principale est l'organisation des tournées de musiciens des horizons les plus divers au sein des écoles secondaires.
A l'occasion d'un déménagement vers de nouveaux locaux s'imposait la nécessité d'une refonte de l'espace avec un minimum d'investissements.
L'approche adoptée ici -c'est ce qui justifie l'appellation d'urbanisme d'inétrieur- distingue et articule explicitement le domaine collectif du groupe (pour lequel desd épenses sont consenties), et les domaines privés de chacune des personnes (qui récupèrent leur mobilier et équipement et l'aménagent à leur goût).
Une bonne partie du travail a été une enquête faite de convesations avec tous pour tenter de définir le groupe.
Le parti proposé vise un équilibre entre communication et ordre. Equilibre entre communication et isolement, espaces clos et espaces ouverts, qui a amené à définir une structure qui identifie le groupe de façon ordonnée et cohérente. Sur cette structure se branchent de façon productive les univers disparates des individus. L'image est celle d'une rue, bordée de maisons, mais ici à l'échelle modeste d'un aménagement de quelque 90m².
Mais ordre ici ne signifie pas rigidité. La forme même donnée à la rue centrale n'a rien à voir avec les stéréotypes que pourrait évoquer le mot. La continuité de la limite est très partielle et surtout symbolique. Et son tracé s'inspire plutôt des associations que l'on rencontre si souvent entre musique et lignes ondoyantes.
J'avais déjà examiné récemment le problème de la ligne ondoyante dans la réalisation du socle du Porteur d'Eau de Thérèse Chotteau, et des considérations de faisabilité pratique m'ont amené à reprendre ici le schéma de la synthèse du sinusoïde par des combinaisons d'arcs de cercle et de droites.