Une rénovation des voiries du quartier Tomberg était prévue pour 1999-2000. La société de logement sociaux L'Habitation Moderne a voulu s'associer au mouvement en rénovant les façades de son petit ensemble d'immeubles rue de la Roche Fatale et en offrant au quartier une sculpture de Thérèse Chotteau.
Ensemble L'Habitation Moderne, place du Tomberg, état en août 1998.
En principe les urbanistes ne demandaient à l'artiste que d'indiquer le lieu qu'elle préférait pour l'implantation de sa statue. Le plan était déjà fait et décidé, avec les espaces piétonniers dessinés comme résidus des chaussées résultant des tractations et compromis entre les diverses exigences des administrations chargée des circulations. En outre l'espace de la placette était entamé par quelques emplacements de parcage exigés par les commerçants du quartier.
Plan du Service Communal, mars 1999.
Thérèse Chotteau, désireuse de s'assurer de l'harmonie entre le projet sculptural et le dessin de l'espace public qui faisait le succès de son intevention Avenue de Tervuren, a pu faire accepter le principe d'une collaboration avec l'architecte Thierry Gonze.
A l'ordonnance classique des logements correspond un dessin symétrique de la place. Les emplacements de parcage ont pu être trouvés ailleurs. La sculpture occupe une position centrale, vers l'avant, de manière à marquer symboliquement une limite entre la rue et la circulation et l'espace protégé des habitants, avec bancs et jeux pour enfants. La limite est encore accentuée par une double rangée d'arbres fruitiers, qui définit une promenade piétonnière. Devant la sculpture le tracé circulaire de la place piétonnière noue solidement les axes spatiaux et les mouvements concrets.
Proposition d'aménagement, Thierry Gonze, mars 1999.